Le pastoralisme

Les premiers Gourettois à temps partiel, furent les bergers de la commune d’Aas. Venant en estive (pâturages d’été) de fin juin à fin septembre, ils occupaient des « cabanes » rustiques faites de pierres et de dalles.
Aujourd’hui, la transhumance des troupeaux se poursuit. Chaque année, à partir du mois de juin, les troupeaux de vache, brebis et chevaux montent retrouver l’herbe fraîche.

« C’est la transhumance ! »

Même si elle s’effectue aussi en camions, la transhumance a ses adeptes à pied et il est fréquent de voir sur les routes, de longues files qui serpentent au son des cloches.
Dans cet "Amphithéâtre" naturel les brebis broutent une herbe grasse et produisent un lait riche et très parfumé à partir duquel les bergers fabriquent la tome de brebis fameux fromage d'Ossau

Centre minier


La légende veut que les filons des mines d’Arre et d’Anglas furent découverts par un berger.
En voulant jeter une pierre sur une brebis égarée, il prit un caillou et fut émerveillé par la brillance de cette pierre c’était de l’argent enrobé de calcite translucide.
La minéralisation se compose essentiellement de blende, galène, chalcopyrite, pyrite, pyrrhotite, arsénopyrite.

Historique des exploitations :

Dès 1784 on parle déjà des filons de plomb et d’argent dans les secteurs d’Arre et Anglas. Les premières exploitations datent d'avant le XVIIIème (d’après Palassou, Dietrich)
En 1852 des fouilles sont effectuées sans succès, une exploitation est effective à partir de 1877.
En 1881, le conseil municipal des Eaux-Bonnes, entrevoyant une nouvelle source de revenus pour la commune, autorise les fouilles sur le site de Gourette. L’exploitation est confiée à la Société des Mines d’Arre.
Environ 150 personnes y travaillaient durant 5-6 mois par an. Sur le site d'Arre une exploitation hivernale a été tentée durant l’hiver 1882-1883, une trentaine d’ouvriers hivernent à 2100 m d’altitude. Le 18 novembre 1882, une avalanche emporte le bâtiment des ouvriers, faisant 16 morts en 1886 le gisement d’Arre est abandonné.
A partir de 1886 Les mines resteront exploitées de manière épisodique jusqu’en 1916, date de leur abandon.

Station de ski


Au début du XX ème siècle

  • Les premiers skieurs à Gourette
  • Le Col d'Aubisque

    Le Col d'Aubisque


    La route du col d'Aubisque est une route thermale, construite grâce à l'impératrice Eugénie, femme de Napoléon III, qui souhaite pouvoir relier les Eaux-Bonnes à la vallée d'Argelès et à ses différentes villes thermales.
    Cette route thermale terminée en 1864, n'est qu'un chemin jusque dans les années 1930, date à laquelle la route nationale 618 intègre la route thermale allant d’Argelès-sur-Mer à Saint-Jean-de-Luz en passant par le col d'Aubisque.

    Et le tour de France


    1910, « l’étape assassine » mène les coureurs au sommet de l’Aubisque


    L’Aubisque, au même titre que ses voisins le Tourmalet et l’Aspin, figure parmi la légende de l’épreuve.
    En 1910, le Tour s’aventure pour la première fois dans les Pyrénées. L’idée vient d’Alphonse Steinès, le bras droit d’Henri Desgrange, qui parvient à convaincre son patron de lancer les coureurs sur ces terres hostiles.
    Quand il se rend sur place pour y effectuer une reconnaissance au printemps, Steinès se rend bien compte qu’il est presque impossible d’organiser la course sur ces pentes. Les chemins qui mènent au sommet de l’Aubisque sont en piteux état mais il promet à l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de Pau une somme de 3 000 francs versée par son journal L’Auto pour financer la remise en état de la route.
    Le 21 juillet 1910 il entre dans l’histoire de la Grande Boucle, 326 kilomètres de Luchon à Bayonne, Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Aubisque, un enchaînement de cols terrible pour une « étape assassine » qui fera date.
    Ce jour-là, c’est un coureur local, François Lafourcade, qui inscrit le premier son nom au palmarès de l’Aubisque. Épuisé par les efforts consentis dans la montée, il s’arrête au bas de la descente et se classe finalement cinquième à l’arrivée à Bayonne, bien loin du vainqueur Octave Lapize.
    À cette époque, la route qui mène au sommet du col était bien différente de celle que nous connaissons actuellement. Escaladé d’est en ouest depuis Argelès-Gazost, les coureurs devaient d’abord franchir le col du Soulor (1 474 m), avant de faire un crochet par le col de Tortes (1 650 m) désormais réservé aux randonneurs qui s’aventurent sur le GR10 ou le Tour de la Vallée d’Ossau.

    Montagne

    A mes montagnes, reconnaissant, infiniment,

    Pour le bien-être intérieur que ma jeunesse a retiré de leur sévère école

    Walter Bonatti